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| Sujet: Sans la femme, l'Afrique marche sur un seul pied Lun 21 Déc - 8:42 | |
| Sans la femme, l'Afrique marche sur un seul pied Marrakech, 21/12/09- Grâce à son action quotidienne et à son travail engagé pour son mieux-être et celui de la communauté, la femme africaine a mérité à juste titre la qualité de militante et d'acteur-désormais incontournable - de développement local et de changement en Afrique.-Par Safae El Yaaqoubi- Si l'apport de la femme africaine, ses points de vue, ses besoins et ses attentes ne sont que rarement pris en considération par les décideurs lors de la mise en place de politiques publiques de développement, nombre d'experts et de chercheurs n'ont pas manqué de souligner, depuis Marrakech, qu'il est temps que ces stratégies fassent de la femme un partenaire dans les différents chantiers de société.
Dans des déclarations à la MAP en marge des travaux du 5ème Sommet Africain des Collectivités Locales "Africités " (16 au 20 décembre à Marrakech), nombre de participants ont été unanimes à soulever les problématiques liées au statut de la femme en Afrique, un statut qui, ont-ils estimé, l'empêche d'assumer pleinement son rô le au sein de la société et donc de contribuer activement au développement socio-économique.
Ils rappellent que dans nombre de pays africains, la femme s'est nettement spécialisée dans les activités commerciales ou encore dans celles dites d'"économie populaire" et que ces activités demeurent, pour la femme africaine, une source de revenu à même de lui assurer son autonomie.
Ces participants n'ont pas manqué, par ailleurs, de déplorer le fait que ces femmes n'ont pas la tâche facile, notamment face aux nombreuses discriminations qu'elles ne cessent de subir, en matière d'accès au logement, outre le fait qu'elles se trouvent le plus souvent contraintes à payer le plus lourd tribut face aux carences de la desserte en services de base. Elles n'ont pas un accès facile au crédit non plus, ont-ils souligné.
Pour ces observateurs au fait de la situation de la femme en Afrique, l'un des défis à relever et qui, d'ailleurs, freine l'intégration des femmes au sein de la société, est leur faible taux de participation à la gestion des affaires publiques locales. Une situation due principalement à un mode de gouvernance souvent " défavorable " qui ne permet guère à ces femmes de s'inscrire pleinement dans la vie politique.
Et de poursuivre que c'est depuis la conférence de Beijing, que les femmes ont commencé à revendiquer I'égalité et sont désormais conscientes que cette égalité ne pourrait être obtenue que par l'engagement d'un dialogue franc et serein, appelant, dans ce contexte, les pays de l'Afrique à conforter et à nourrir ce dialogue tout en s'engageant à promouvoir l'égalité entre l'homme et la femme dans les différentes facettes de la vie et des politiques locales.
Ils ont, en outre, appelé les décideurs africains et les partenaires en matière de développement à oeuvrer à la promotion des droits de la femme au sein de la société, tout en favorisant et en encourageant l'ancrage de son leadership.
" Il est temps d'éveiller la conscience des décideurs et de les convaincre de la nécessité de favoriser une participation féminine active et permanente dans la gestion des affaires locales ", ont-ils estimé. Au plan économique, ils ont souligné l'importance de la mise en réseau des coopératives féminines, de les encourager à occuper des postes de responsabilité au sein d'ensembles mixtes et surtout à lutter pour leur indépendance financière.
L'idée phare de tous ces débats est de parvenir à réaliser le développement durable, un développement qui ne peut voir le jour que si l'homme et la femme partagent, de manière plus équitable, les responsabilités de leadership à différents niveaux ainsi que les avantages qui en résultent. C'est dire que " sans la femmes l'Afrique marchera sur un seul pied ".MAP | |
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