Costume traditionnel féminin

le costume traditionnel marocain et surtout féminin se présente sous des aspects variables selon les régions et malgré quelques points communs, le vêtement citadin diffère de celui des compagnes.
au cours des années passées, l'art vestimentaire a subi une évolution parfois à peine perceptible dans les compagnes, mais frappantes dans les villes.
Atravers cette rubrique on va parler de costume traditionnel marocain dans la pluspart de nos villes du maroc et voir aussi son évolution.


Photos d'ahidous de M'gouna montrant bien l'authenticité de ce costume.

le costume traditionnelle de la femme d'Errachidia

jeune fille Ait Yazza

Femme Aït Hdiddou

Femme Aït Atta

Cape d'Errachidia

femme du sud du maroc

Le Costume marocain : l'histoire

L'histoire du costume marocain est le reflet de l'histoire du Maroc. Il varie selon le cadre géographique et social. Il est le fruit de l'économie du pays, de son artisanat, de ses techniques tisserandes séculaires(*), lui ayant donné sa matière première et son esthétique. Au delà, l'éminente dignité du vêtement est de sauvegardé sa fonction identitaire. L'artisanat marocain a intégré au fil de son histoire les influences étrangères : orientales, andalouses, ottomanes puis européenne tout en gardant son authenticité. Son étude permet de voir d'une manière concrète l'art de vivre et la mode des habitants. Le costume citadin, dont la richesse et la diversité ont frappé les voyageurs, est l'une des deux branches du costume marocain. Le costume rural, encore inexploré, constitue une étude digne d'intérêt. Il répond à d'autres traditions selon les groupes ethniques et les régions. Il perpétue l'artisanat berbère des formes pouvant dater des époques romaines ou plus reculées dans le temps. Le costume citadin puise ses origines dans l'esthétique arabo-musulmane qui s'est épanouie sous les dynasties marocaines au VIIème siècle.

Cependant, les plus anciennes sources connues dateraient du XIIème siècle sous le règne des Almoravides, des Almohades et des Mérinides qui se succédèrent à la tête d'un empire englobant le Maghreb et l'Espagne musulmane.

La symbiose qui en résulta fût à l'origine d'un style particulièrement raffiné connu sous le nom d'art hispano-mauresque. Toutes les productions des arts du textiles de cette époque, les plus importants du monde arabo-musulman se sont développés et exportées dans l'espace méditerranéen. D'importantes manufactures de tissage étaient basées dans les villes andalouses et maghrébines, en plus de tirâz (manufacture d'État travaillant pour la consommation princière).

Il faudra attendre la Pentecôte et la prise de Grenade par les chrétiens en 1492 pour disposer d'une abondante iconographie des costumes musulmans de cette époque. Les nombreux tisserands importèrent les dernières techniques de tissage de soie et s'établirent dans les grandes villes marocaines comme Fès, Meknès, Tétouan et Chaouen. Le costume marocain s'enrichit alors de l'influence andalouse.

Au XIIème siècle, époque de la dynastie alaouite, cet héritage hispano-mauresque s'est doublé de l'influence ottomane. Celle-ci a laissé son empreinte sur les caftans, la passementerie et la broderie du nord du maroc.



Sous le règne de Moulay Ismail (1672-1727), les relations diplomatiques et commerciales avec l'Europe permirent l'importation des tissus fabriqués en France, en Hollande ou en Italie. Des motifs de la renaissance espagnole et italienne se glissèrent dans les broderies d'Azzemour, ainsi que des inspirations balkaniques (Yougoslavie, Roumanie, etc...) retrouvés dans certaines broderies de Fès.

Longtemps le vêtement citadin fut caractérisé par cette capacité de nouveaux apports jusque dans la première moitié du XXème siècle, alors que commence l'industrialisation du pays que s'affirme la suprématie de Casablanca sur Fès, et que la bourgeoisie s'ouvre à l'occident et à ses produits. Le corps est désormais mis en valeur, notamment celui de la femme, alors qu'il était autrefois dissimulé ou simplement suggéré par le vêtement.

Pourtant le costume traditionnel n'est pas mort. Il garde son sens et continue à être porter dans les grandes occasions. Il reste l'étincelle vivifiante de l'éclat de la mode marocaine. Le stylisme marocain connait depuis une vingtaine d'année, un succès national et international. Il tire du costume traditionnel le meilleur. Il propose des tissus fabriqués à l'ancienne sur des métiers à la tire, des broderies de fil d'or exécutées à la main, des caftans et des djellaba, des bijoux inspirés de l'orfèvrerie traditionnelle, tout en s'adaptant aux exigences de la modernités. Il redonne vie à de nombreuses branches de l'artisanat marocain.

Le Maroc peut occuper une place original dans l'industrie du textile et l'art du vêtement, où la création contemporaine peut se nourrir de cette osmose entre tradition et innovation.

* séculaires : qui se fait tous les cent ans. qui existe depuis un ou plusieurs siècles. se dit d'une année qui termine un siècle.

Source: http://www.maroc.voyagesdecory.info/