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 La société, un lourd fardeau à porter

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Naima
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Naima


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MessageSujet: La société, un lourd fardeau à porter   La société, un lourd fardeau à porter Icon_minitimeSam 8 Mar - 4:53

Les chantiers de l'égalité sont ouverts, mais les mentalités résistent encore

Les femmes sont un mal nécessaire», dit un macho fier de lui. Des hommes comme lui, le Maroc en compte beaucoup malheureusement. Nombreux sont ceux, en effet, qui voient encore la femme comme un être qui doit être cantonné à la maison, aux fourneaux…. “Une gifle ne fait pas de mal, c'est la seule façon pour la remettre à sa place et la rappeler à l'ordre”.

La société, un lourd fardeau à porter 200838-p-Marocaine

Des phrases qui reviennent souvent. Mais heureusement, certains ont compris que tant que la moitié de la société n'est pas associée au développement du pays, nous n'irons pas loin et qu'en défendant les droits des femmes, ce sont ceux de leur fille, mère et sœur qu'ils revendiquent.

Aujourd'hui, la promotion de l'égalité des sexes semble en effet sur le bon chemin. Durant ces dernières années, le Maroc a déployé de nombreux efforts pour instaurer ce principe dans la société. Réformes législatives, intégration de l'approche genre, renforcement de l'accès des femmes aux centres de décision, réforme du Code du travail, du Code pénal, promulgation du Code de la famille et du Code de la nationalité…sont autant d'avancées que le pays tient à faire valoir au niveau national et international. Toutefois, cela reste encore trop insuffisant car les discriminations à l'égard des femmes persistent et ce, à tous les niveaux. Malgré les avancées, les femmes marocaines continuent à faire face à la violence basée sur le genre, ce qui fragilise les acquis récents et constitue une menace pesante sur leur liberté, leur intégrité physique et leur dignité.

Et les exemples dans ce sens ne manquent pas. Plus d'une entrave hypothèque l'accès des marocaines à la citoyenneté pleine et entière. Concernant l'application du code de la famille, de nombreux obstacles existent. Beaucoup de jugements rendus sont considérés discriminatoires et contraires à l'esprit du code. La polygamie, la répudiation, l'incapacité des mères à exercer la tutelle légale sur leurs enfants et l'inégalité successorale sont maintenues. La pratique des mariages des mineures est toujours de mise et ce, malgré la réforme. Selon les derniers chiffres officiels, 29,847 cas de mariage (soit 10,03 de l'ensemble des actes conclus) ont été enregistrés en 2007, soit une hausse de 12,55% par rapport à 2006.

Côté violence, les chiffres font froid au dos. Les statistiques décrivent une situation effrayante en termes de conséquences sociales et sanitaires de la violence contre les femmes. Ces violences, plus particulièrement conjugales qui sont largement répandues, sont confrontées à l'absence de structures d'accueil et d'accompagnement dans les départements concernés et à des traitements iniques par les services de recours.

En effet, le traitement des femmes au cours des procédures et des démarches administratives reste également profondément discriminatoire, et ce, malgré la multiplication des déclarations officielles et l'inflation des discours sur les stratégies de lutte contre les violences.
Concernant la protection du droit des femmes au travail, les avancées dues notamment à la reforme du code du travail (principe de non discrimination …) et du code pénal (incrimination du harcèlement sexuel …) sont doublement limitées, d'une part par la subsistance de lacunes dans les deux textes et par des déficits en matière de mise en œuvre. Si la structure de l'emploi féminin a enregistré une amélioration du statut professionnel des femmes, plusieurs indicateurs révèlent la précarité de ce statut tel l'analphabétisme, la part de l'activité non rémunérée, les bas salaires, notamment dans l'industrie.

Santé du corps et de l'esprit
Les rares initiatives qui peuvent être citées, telles les mesures incitatives à la scolarisation des filles en milieu rural ne répondent pas à la logique de l'instauration de l'égalité des sexes du fait de leur aspect ponctuel, discontinu et/ou inapproprié.

Côté Santé, de nombreux indicateurs relatifs à la santé reproductive attestent des carences que connaît ce domaine. La mortalité maternelle est alarmante (trois marocaines meurent en couches chaque jour), le taux de prévalence des contraceptifs a peu évolué. L'avortement autre que thérapeutique est incriminé par le code pénal, ce qui donne lieu à la pratique clandestine dangereuse pour la vie des femmes. L'épidémie du SIDA progresse chez la femme.

Le cancer du sein (5.250 cas/an) et du col de l'utérus (2.010 cas/an) représente actuellement un véritable fléau alors que la majorité des femmes des classes démunies ne bénéficie d'aucune couverture sociale ni d'assurance maladie.
Quant à la participation politique des femmes et leur représentativité au niveau des postes de responsabilité, c'est une autre histoire. Elles sont toujours en quête de meilleurs moyens leur permettant de percer davantage la sphère politique. Elles ne représentent que 10 ,5% des députés parlementaires et seulement 0,53% des élus locaux. Une situation qui ne reflète pas le poids de la femme au sein de la société et sa présence dans différents secteurs productifs. En fait, la bataille électorale pour la gent féminine s'est avérée difficile face à l'esprit machiste qui prévaut encore au Maroc.

Pour ce qui est de la représentation de la femme dans les supports médiatiques et éducatifs, on se rend compte que tous véhiculent fortement des stéréotypes liés au genre : les femmes et les hommes, les garçons et les filles, y sont présentés selon les modèles traditionnels produits et reproduits comme illustration de la culture patriarcale.

En d'autres termes, la lutte pour l'intégration de l'égalité des sexes dans notre pays est loin d'être terminée. De nombreux chantiers pour lutter contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes sont entrepris, sauf que la concrétisation se fait désirer. Et tant que l'égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, les femmes auront encore besoin d'être célébrées, une journée par an.


Par Dounia Z. Mseffer | LE MATIN
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