SAWTNA
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

SAWTNA

Bienvenue sur SAWTNA, le site de tous les Marocains
 
AccueilPortailGalerieDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 Le Melhoun.. l'art du sens et du texte.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Naima
Webmaster
Webmaster
Naima


Messages : 1800
Date d'inscription : 14/11/2007

Le Melhoun.. l'art du sens et du texte. Empty
MessageSujet: Le Melhoun.. l'art du sens et du texte.   Le Melhoun.. l'art du sens et du texte. Icon_minitimeLun 10 Mar - 10:52

Tafilalet renoue avec le Melhoun, cet art plusieurs fois séculaire

S'il est vrai que l'art du melhoun nous offre un imposant corpus de poèmes et de chants conservés et véhiculés par une double tradition orale et de manuscrits et, à travers ses chantres, nous livre la plus élaborée des formes de versification en arabe dialectal marocain, sa valeur n'est pas à rechercher dans la seule donne musicale, mais plutôt dans le riche répertoire encore inexploré.

Le Melhoun.. l'art du sens et du texte. NS_malhoun_A

Expression d'une mémoire collective, plusieurs fois séculaire, peaufinée en prouesses métriques et poétiques. Le melhoun, qui sera célébré dans son berceau (Tafilalet) à travers le festival Sijilmassa, du 30 mai au 1er juin, est en soi une référence à une culture populaire complexe où coexistent religieux, profane et fantastique.

Ce trésor, qui est, certes, un art du sens et du texte, ne peut se réduire à la seule poésie ou musique exprimant des sentiments, il est la mémoire qui enrichit le patrimoine culturel du pays, instruit ses enfants et appelle les Marocains à s'attacher à tout ce qui est beau et sublime.

Il est aussi la seule forme d'art qui a joué à la perfection le rôle de trait d'union entre le passé et le contemporain de notre peuple, que ce soit sur le plan de l'espace ou des cultures.

Ce grand art, d'une rare finesse, est toujours en mesure à contribuer à parfaire le patrimoine culturel du Maroc d'aujourd'hui, à condition qu'il soit perçu comme étant l'expression de la mémoire collective et non comme un art de spectacle et de chant.

Le riche répertoire du melhoun, encore inexploré, constitue un trésor inestimable et sa conservation ne doit pas consister à le placer dans un musée et à l'exposer comme s'il représentait tout ce qui nous reste du passé.

L'On peut se demander combien de poèmes de melhoun ont été chantés jusqu'à présent et combien de "qsidas" ont été seulement récitées.

Cheikh Moulay Driss Alaoui, connu dans le Tafilalet comme étant l'un des grands poètes du melhoun qui compte à son actif environ 200 qsidas, a révélé que déjà en 1970 "on recensait grossièrement quelque 5000 qsidas", ce qui veut dire que le répertoire chanté constitue une infime partie de ce riche trésor que s'il n'est pas revalorisé pourrait être menacé d'extinction.

"L'art du melhoun a traité de tous les sujets que l'on peut imaginer. C'est toute une histoire d'un peuple épris de beauté. il est son miroir et son reflet", a-t-il soutenu.

"La conservation du melhoun est un devoir qui incombe à tout un chacun féru de créativité et de beauté. Nous sommes tous concernés ", a-t-il insisté.

La tendance vers le spectacle ne peut cependant servir le melhoun, car le passage au divertissement auquel sont condamnés les arts traditionnels ne peut être rassurant.

L'organisation de festivals célébrant cet art, à l'image de celui de Sijilmassa, est, incontestablement, une initiative louable à plus d'un titre, mais la valorisation de ce trésor ne peut être réduite à cette unique optique.

Des recherches approfondies et des études soutenues sur le melhoun sont requises pour y trouver, voire y redécouvrir une tradition nouvelle, dont la genèse remonte loin dans le temps, confluence des nombreux événements qu'a vécus le Maroc, pays dont le peuple s'est abreuvé à la source de civilisations millénaires.

Le festival de Sijilmassa du Melhoun, initié par le ministère de la Culture, en partenariat avec la province d'Errachidia à Tafilalet, d'où sont issus les ténors et les grands poètes qui, en sillonnant les grandes villes du Maroc, permirent à cet art de rayonner et de se développer avec le soutien d'un corps d'artisans et de métiers d'art, mais aussi avec le contact des arts citadins.

La rencontre du malhoun avec le "zajal" andalou, le "mouwashahö et la poésie classique le fit progresser peu à peu, il développa de nouveaux thèmes, de nouvelles métriques et rythmes et une versification savante et riche.


MAP

Menara.ma
Revenir en haut Aller en bas
http://naima-imzilnes-dades.easyfreeforum.com/index,eff,15504.ht
tamzilte
Admin
tamzilte


Messages : 1650
Date d'inscription : 04/01/2008

Le Melhoun.. l'art du sens et du texte. Empty
MessageSujet: Re: Le Melhoun.. l'art du sens et du texte.   Le Melhoun.. l'art du sens et du texte. Icon_minitimeMar 29 Avr - 5:30

Essaouira: tomber de rideau sur la 1ère édition du festival du malhoun

La première édition du festival Warchane Al Malhoun d'Essaouira qui a réuni, trois jours durant, une pléiade de chioukhs et mounchidines connus et confirmés a pris fin, dimanche à Dar Souiri, par des spectacles inouïs puisant leur originalité dans le patrimoine musical ancestral du malhoun.

Le Melhoun.. l'art du sens et du texte. NS_essaouira_A

La soirée de clôture, qui s'est déroulée en présence notamment de M. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président fondateur de la Fondation d'Essaouira pour les arts, le patrimoine et la culture, a été marquée de même par un vibrant hommage à des artistes invités de cette édition, notamment Mohamed Khyati, figure emblématique de l'art du malhoun.

Pour les organisateurs, cette première édition a remporté un franc succès auprès du public grâce à une programmation riche et variée alliant spectacles, colloque, exposition et projection de documentaires, permettant ainsi au public de découvrir la splendeur et la richesse de ce patrimoine marocain authentique qui requiert une attention toute particulière.

Cette manifestation culturelle a été également celle de la découverte. En effet les férus de ce genre musical ont eu l'occasion d'écouter pour la première fois des chansons (qsaids) du malhoun écrites et interprétées en langue française, une expérience inédite longuement applaudie par l'assistance.

L'un des moments forts de ce festival était le débat engagé dans le cadre d'un colloque sur le patrimoine du malhoun avec la participation d'une brochette de chercheurs qui ont lancé un appel pour une intervention de haut niveau afin de sauvegarder la mémoire du malhoun et encourager la préparation de la relève pour assurer la pérennité de cet art.

"Le malhoun est un trésor extraordinaire qui malheureusement demeure méconnu pour les jeunes marocains qui connaissent bien Hugo, Molière..., mais ignorent les sommités du malhoun", a déclaré à la Map l'écrivain chercheur Fouad Guessous qui a traduit en langue française une centaine de qsaids écrites par de grands poètes du malhoun.

La traduction du malhoun procède du souci de faire accéder ce joyau de la littérature populaire marocaine et maghrébine à une reconnaissance nationale et internationale, mais aussi de rendre un vibrant hommage aux poètes et chioukhs du malhoun, a-t-il dit.

Le malhoun, véritable éblouissement des sens, est un miroir vivant de la société marocaine d'autant plus qu'il aborde de très nombreux thèmes qui regorgent d'enseignements, a-t-il encore ajouté.

Revenant sur l'avenir de cet art et sa pérennité, il a mis en avant le talent et les potentialités artistiques de la star montante Mohamed El Abdellaoui, l'un des mounchidines qui ont marqué par leur passage sur scène cette première édition du festival Warchane Al Malhoune. "Ecouter Mohamed Abdellaoui, fils du grand poète et cheikh du malhoun Moulay Abdelaziz El Abdellaoui, est un plaisir", a-t-il dit.

Natif de Meknès, Mohamed Abdellaoui qui a été initié à cet art dès son jeune âge, a émerveillé le public en chantant avec brio, samedi soir, "Attaouassoul" du célèbre Sidi Qaddour El Alami.

Créée à l'initiative de l'Association Salam et de l'Amicale Place des Artistes, le festival Warchane Al Malhoune, désormais inscrit sur l'agenda culturelle d'Essaouira, est organisée en partenariat avec l'Association Essaouira-Mogador et avec le soutien de la Fondation d'Essaouira pour les Arts, la Culture et le Patrimoine.

Le festival a connu la participation de plusieurs maîtres du Malhoun (hommes et femmes) venant notamment de Meknès, Fès, Salé, Marrakech, Safi, Azemmour, Zerhoun et Tafilalet.


MAP

Menara.ma
Revenir en haut Aller en bas
 
Le Melhoun.. l'art du sens et du texte.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAWTNA :: Arts & Cultures & Traditions-
Sauter vers: