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 Un patrimoine culturel négligé

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Naima
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MessageSujet: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeSam 10 Mai - 4:38

Beau livre:
«Portes du sud marocain» de Salima Naji
Un patrimoine culturel négligé


Voici un beau livre qui raconte l'histoire architecturale et artistique du sud marocain à travers ses portes.

A la lecture de ces pages, et surtout à la vue des centaines de superbes photos qui émaillent les textes, on ne regardera plus les portes des casbahs, des villages et autres douars du sud marocain avec la même indifférence, la même inadvertance, le même œil distrait et nonchalant que par le passé.

Grâce à l'objectif de Salima Naji qui leur donne une âme, les portes ouvragées des maisons traditionnelles du pays berbère prennent une signification tout autre que celle que l'usage routinier et machinal a fini par leur conférer. Des œuvres d'art, des pièces du patrimoine culturel du pays.

Il faut lire avec beaucoup d'attention ce fragment de texte de Saint-Exupéry qui vient à propos, et auquel l'auteur se réfère, pour mettre en garde contre les effets corrosifs de l'ignorance ou simplement de la routine, sur la valeur des choses : «Certes est rayonnant ce village, Certes est pathétique cette maison du village. Mais la nouvelle génération si elle occupe des maisons dont elle ne sait rien sinon l'usage, que fera-t-elle dans ce désert? Car de même que pour leur permettre de tirer leur plaisir d'un instrument à cordes, il te faut à tes héritiers enseigner l'art de la musique, de même il te faut pour qu'il soient des hommes qui éprouvent des sentiments d'hommes, leur enseigner à lire sous le disparate des choses les visages de ta maison, de ton domaine et de ton empire.»
«Faute de quoi la génération nouvelle campera en barbare dans la ville qu'elle t'aura prise. Et quelle joie des barbares tireraient-ils de tes trésors? Ils ne savent point s'en servir n'ayant point la clef de ton langage».

«Les visages de ton empire» voilà ce que ce livre nous permet de découvrir «sous le disparate des choses», il nous donne dans la foulée, «la clef du langage» d'une civilisation berbère qui peuple le sud marocain entre chaîne montagneuse du Grand Atlas et le désert saharien.

Objet utilitaire qui protège l'intimité familiale des indiscrétions extérieures, bouclier dissuasif d'intrus mal intentionné, la porte est également et -peut-être surtout- un objet d'ornementation qui ajoute à la maison son complément de charme, un supplément d'âme. La porte renvoie également à la place sociale, à la richesse des occupants de la maison. C'est un objet d'ostentation, une sorte de mise en garde d'une éventuelle méprise à l'égard des gens qui se trouve derrière.

Au-delà, les portes disent tout sur les arts, les perceptions esthétiques, le rapport à la surface ornementale qui peuplent l'imagination des artistes et le goût des usagers. Elles renseignent de la même façon sur les croyances, la culture des populations du sud. Tout cela à travers la majesté d'une porte de mosquée dont l'aspect imposant contraste avec l'humilité et la sobriété d'une porte de maison.

Derrière la fabrication d'une porte, il y a bien sûr un ébéniste, mais aussi un artiste décorateur, puis un forgeron, un serrurier et enfin un maître maçon à défaut d'un architecte.
Voilà ce que nous révèle ce livre à travers les portes du Sud «sous le disparate des choses».
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Naji est architecte et anthropologue
Depuis les toutes premières réalisations, la démarche s'inscrit dans une volonté de collaboration avec les artisans locaux. Conformément aux enseignements de l'architecte égyptien Hassan Fathy, elle les fait intervenir en leur rendant leur place dans une architecture qui reste cependant contemporaine.

Après avoir arpenté les vallées présahariennes pendant près de dix ans, pour rendre compte des traditions artistiques des Kasbas du Sud marocain, elle a consacré plusieurs années de recherches aux greniers-citadelles du Maroc. Elle a interrogé la vitalité des pratiques conservatoires en privilégiant les formes construites, le grenier communautaire qui a le plus souvent bénéficié de la solidité d'un matériau - la pierre - sans négliger cependant les autres patrimoines tangibles et intangibles, dont les traditions transmises oralement.

Parallèlement à ces recherches, elle essaie d'organiser la survie de certaines citadelles véritablement menacées et pas seulement par le phénomène classique de «modernisation» ; elle s'investit ainsi depuis plusieurs années dans des actions concrètes de sauvetage ou de développement culturel. Elle a reçu le Prix Jeunes Architectes, de la Fondation EDF en juin 2004, ce qui lui a permis de poursuivre ces revitalisations en profondeur.

Docteur en anthropologie (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris), diplômée du Laboratoire de Troisième cycle Arts, Esthétiques Sciences et Technologies de l'Image de Paris VIII, plasticienne, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les architectures vernaculaires du Sud marocain. Experte, elle a participé à plusieurs jurys internationaux. Dans le cadre d'une sensibilisation au Maroc, elle a organisé (commissaire et scénographe) l'exposition itinérante «Architecture des oasis, vitalité d'un patrimoine en danger».


Par Abdelaziz Mouride | LE MATIN
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MessageSujet: Re: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeVen 16 Mai - 12:27

Le grenier collectif fortifié d'Ighrem N'ougdal


Le grenier collectif est un édifice détaché de l'habitat villageois où les Berbères emmagasinent leurs récoltes et d'autres biens. Connus sous le nom d'ighrem (agadir dans l'ouest du Maroc atlastique), certains greniers dominent le village, d'autres sont établis au sommet d'un piton rocheux à l'écart de tout habitat.

On les trouve de la Tripolitaine jusqu'au Maroc, où ils sont les plus nombreux, les plus variés et les mieux conservés. Leu origine reste tout à fait obscure. Le droit coutumier les dates du XVI siècle, mais, de par son caractère sacré, l'ighrem, a peut-être une origine antérieure à l'Islam.
Les conditions naturelles d'origine climatique et l'économie du pays ont imposé la nécessité de stocker pour les périodes de disette. A cette nécessité s'est ajouté ell de parer aux ravages de la guerre et en danger permanent de pillage.

l'ighrem est sacré à l'égal d'une mosqueé. Nulle action mauvaise, vol, mensonge, adultère ou meurtre ne peut être commis dans le magazin. Il est inviolable. C'est aussi un lieu d'asile.

Le grenier est un établissement de la tribu où chaque chef de famille est propriétaire d'une ou plusieurs cases individuelles dont il posséde la clef. Chaque famille, qui a construit sa case, est responsable de son entretien. Les parties communes sont à la charge de la collectivité, construites et entretenues par corvées.

Les propriétaires choisissent un gardien ou portier, attaché en permanencce à l'édifice dont ils assurent la subsistance. Ce gardien surveille les allées et venues des usagers et en interdit l'accès aux étrangers.

Souvent un Ighrem est aussi un bâtiment fortifié, pourvu de tours et dressé sur un lieu abrupt. une seule entrée, en chicane ou fortifiée, permet de pénétrer à l'intérieur de l'enclos. Il n'y a nulle autre ouverture vers l'extérieur, si ce n'est les fentes d'aération.

Le grenier présente une allée médiane étroite ou une coeur centrale, de chaque côté de laquelle sont alignées sur plusieurs étages des cases de mêmes dimensions. Toutes les cases ouvrent vers l'intérieur du magasin et elles sont closes par portillons de bois.

Les dépendances varient en nombre. Outre la loge du portier, il peut y avoir une piéce pour d'autres gardes, un moulin, une forge, une écurie-étable, une chambre de réunion des notables et parfois même une petite mosquée. Un grand Ighrem comporte plusieurs citernes.

La construction du grenier d'Ighrem N'Ougdal, (ougdal se traduit par prairie, aire de pâturage), date de la fin du XVIIe siécle. Il était utilisé par le village de Ighrem N'Ougdal et les villages avoisinants (Alezdaz, Taourirt, H'lou, Melladi) pour y conserver des denrées périssables (orge, blé, maïs, laine, beurre, miel, noix, amandes, légumes séches : navets et carottes...) ainsi que des archives et objets précieux (bijoux, etc.). Il y a 84 cases sans compter celles des tours au nombre de 12, qui servent pourr la surveillance.

Le grenier était géré par le conseil du village dont les membres devaient être âgés de plus de quarante ans et oû tous les lignages étaient représentés . Ce conseil jouait également le rôle de témoin lors des différentes transactions et s'occupait également de l'organisation du travail collectif ( entretien du grenier, de bassins d'irrigation et canalisations, chemins de montagne, gestion des pâturages, etc.) Les réunions du conseil du village se tenaient deux fois par an lors des fêtes religieuses et tous les vendredis après-midi pour la gestion des conflits entre villages.

Les prélèvements sur les récoltes étaient éffectués avant l'entreposage dans les cases. L'opération s'effectuait dans le bac qui se trouvait au centre du grenier. Il y avait quatre types de prélèvement par année: Le Zakat imposé par la religion musulmane au profit de la population nécessiteuse représente 1/10 de l'ensemble de la récolte; la part de l'imam de la mosquée est d'une ration (env. 1kg) d'une des recoltes pour chaque couple de jeunes mariés de chaque famille; la part du gardien est égale à celle de l'imam; la part des trois marabouts


Source: http://www.ouarzazate.com/
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MessageSujet: Re: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeVen 16 Mai - 13:05

Les "Igherms" à Ouarzazte

Un patrimoine culturel négligé Igherm10

Source: http://www.guide-site-touristique.com/


Dernière édition par Naima le Ven 16 Mai - 13:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeVen 16 Mai - 13:06

Un patrimoine culturel négligé Grenie10

Grenier collectif à Ikkis
Antis atlas- massif du Toubkal
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MessageSujet: Re: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeVen 16 Mai - 13:38

Igouder dans le souss

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Source: http://www.telquel-online.com
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MessageSujet: LES GRENIERS DE L'ATLAS MAROCAIN   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeVen 26 Déc - 8:40

Un très beau documentaire sur les greniers des forts de l'Atlas Marocain...

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MessageSujet: Re: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitimeSam 27 Déc - 7:50

Salam,
Pour en savoir encore plus sur Salima Naji...Visitez son site
: http://www.salimanaji.org/
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MessageSujet: Re: Un patrimoine culturel négligé   Un patrimoine culturel négligé Icon_minitime

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