tamzilte Admin
Messages : 1650 Date d'inscription : 04/01/2008
| Sujet: Le Maroc commémore le 53e anniversaire de la Libération Mar 18 Nov - 5:17 | |
| Fête De L'indépendance Il y a 53 ans, le Maroc recouvrait son indépendance et récupérait sa souveraineté Mohammed V ou le Libérateur qui engagea le pays sur la voie de la démocratie et du pluralisme Deux ans et 56 jours d'exil en Corse et à Madagascar n'ont pas entamé la volonté d'un Roi qui a incarné la sagesse et la détermination Ce mardi 18 novembre 2008, la mémoire collective se réveille à la célébration de la journée du 18 novembre 1955. Celle de la proclamation de l'Indépendance il y a cinquante-trois ans par feu S.M. Mohammed V, rentré deux jours plus tôt au Royaume, acclamé par une foule immense, baigné également d'une liesse indescriptible.Il venait de regagner son pays et sa terre après un cycle de négociations avec le gouvernement français qui aura duré près de deux mois à la Celles-Saint-Cloud et qui aura été le couronnement d'une grande lutte politique de plusieurs années. C'est très peu dire que le Roi Mohammed V a incarné le mouvement de libération.
Il avait sacrifié sa vie, sa famille et ses proches dans un exil en Corse, ensuite à Madagascar pour éviter que la répression des forces du protectorat – représenté au Maroc par le général Guillaume, soutenu alors par les lobbies terriens et industriels – ne s'abatte avec violence sur le peuple marocain. Mohammed V, et c'est un euphémisme, avait fait don de sa personne à la patrie. Victime d'un complot manigancé à partir de la résidence française à Rabat, dans lequel prenaient part les « colons ultras », des caïds féodaux de la région du Tensift, du Haouz et certaines confréries islamistes, feu S.M. Mohammed V avait été contraint à prendre le chemin de l'exil le 20 août 1953, d'abord en Corse, ensuite à Antsirabe (Madagascar).
Le général résident Guillaume ne supportait guère l'esprit « indocile », indépendant et souverain du jeune Roi. Celui-ci, pour avoir été considéré dans les années vingt comme le prince pusillanime et inoffensif, s'est révéré plus tard comme un homme résolu, un adversaire patenté, un visionnaire politique et un leader populaire tout court. Pis, Mohammed V finira par défaire le système du protectorat en novembre 1955, en faisant signer à Antoine Pinay, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, la Déclaration finale de l'Indépendance qui couronnait ainsi près de vingt-cinq ans de combat politique et social.
La libération du Maroc constituait aussi un moment privilégié pour les peuples du Maghreb, d'Algérie notamment qui combattait pour sa libération et à laquelle le peuple marocain n'avait cessé d'apporter tous les soutiens sous toutes les formes, de Tunisie qui sous la houlette de Habib Bourguiba s'affranchissait également de la tutelle française, et de Libye aussi qui grondait jusqu'aux contrées lointaines de la Cyrénaïque. Les options majeures que feu Mohammed V mit alors en œuvre s'inspiraient d'une vision quasi-prophétique et d'une sagesse à toute épreuve : vocation d'un Etat imprégné des valeurs de l'Islam, régime constitutionnel, promotion des libertés et des droits de l'Homme, pluralisme et libéralisme social.
Sur ses traces prémonitoires, viendra s'inscrire par la suite, comme dans un profond sillon, l'action de longue haleine de son illustre successeur, feu S.M. Hassan II, qui a réuni la nation et mis en place la démocratie institutionnelle. Ensuite celle de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui n'a de cesse de consolider les bases fondamentales des règnes de son père et de son grand-père, certes, mais dont le souci et toute l'action déployée depuis 1999 s'inscrivent dans une volonté affichée de réformes et de modernisation du Royaume. Sa Majesté Mohammed VI est l'héritier d'une œuvre mais aussi le précurseur de l'ère nouvelle. Par Hassan Alaoui | LE MATIN | |
|