tamzilte Admin
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| Sujet: Le froid et la neige font d’Ifrane un pôle touristique Mer 18 Fév - 3:29 | |
| Reportage d’un lieu de prédilection pour différentes couches de la société : Le froid et la neige font d’Ifrane un pôle touristique de choix Culminant à 1.650 m d’altitude, la capitale du cèdre, Ifrane, avec ses chalets aux toits couverts de tuiles rouges a revêtu ses habits d’hiver. Froid et neige ont fait, cette année, de cette cité un lieu de prédilection pour les différentes couches de la société, fuyant les préoccupations de la vie quotidienne.Station de montagne, cette ville, devenue un haut lieu des sports d’hiver, est une destination touristique par excellence, connue pour ses potentialités indéniables et ses atouts faits de biodiversité naturelle, d’un couvert végétal diversifié et de gîtes à caractère exceptionnel.
C’est dans cette région qu’on trouve la plus grande forêt de cèdre du pays, dont les singes magots, bien connus des visiteurs, constituent pour les enfants en particulier une attraction au moins égale aux glissades sur la neige.
Dans cette période d’automne, la capitale de l’Atlas a connu d’importantes chutes de neige. Plus de 50 cm en moyenne recouvre depuis plusieurs jours l’ensemble de la province.
Ainsi, le relief vallonné d’Ifrane, centre d’estivage très fréquenté, est pris d’assaut par les férus de la neige, les amateurs de luge, de randonnées ou de ski alpin, qui trouvent leur compte dans les stations de ski de Michlifen et de Jbel Habri.
Même si la station de Michlifen est équipée d’un télésiège pour atteindre le sommet des pentes, la majorité des visiteurs préfèrent la luge. Louée à 20 DH pour une durée illimitée, la luge est très prisée par les jeunes et moins jeunes. Durant les week-ends et les périodes de vacances, des écoles ont même profité de l’occasion pour organiser des excursions au profit des élèves.
Pour les opérateurs touristiques de la région, les activités de la station doivent s’étaler sur toute l’année. «La station doit se développer pour une plus grande saisonnalité», indique un hôtelier de la place rapproché par la MAP.
Bien que la province dispose d’atouts exceptionnels qui attirent autant les touristes nationaux qu’étrangers, des efforts doivent cependant être déployés en matière de promotion de l’activité touristique et de renforcement d’infrastructures d’accueil, a-t-il insisté.
Selon un responsable provincial, plus de 34.440 touristes ont séjourné dans les établissements touristiques classés dans la province d’Ifrane au titre de l’année 2008, contre 31.033 une année auparavant, s’inscrivant en hausse de 11 %.
Mais, si la clientèle est essentiellement nationale, il s’agit de multiplier les efforts pour attirer plus de touristes étrangers, souligne-t-il. Déjà, les professionnels du secteur proposent des formules tout confort et très attractives, pour un prix variant entre 300 et 750 DH/personne.
Peu d’activités hors saison et pour les enfants de moins de 5 ans
Côté nature, et de par ses lacs incontournables pour la pêche à la truite et au brochet, la province est une zone pastorale possédant une station expérimentale pour l’étude des comportements des animaux.
Ces potentialités et ces richesses naturelles ont amené les responsables de la région à créer un parc national s’étendant sur une superficie de 53.000 ha au coeur du Moyen-Atlas.
«C’est une cité très agréable où je me plais à vivre depuis une vingtaine d’années. J’aime son cadre de vie et la tranquillité des rues», témoigne Abdesslam, un cadre exerçant à Ifrane.
Et de souligner toutefois que dans la ville «il y a peu d’activités hors saison, magasins souvent fermés, activités pour les enfants de moins de 5 ans quasi inexistante ...».
«Pour peu que l’on s’intéresse un minimum à l’architecture, la culture et l’histoire, Ifrane offre aussi une véritable richesse», a indiqué Lahcen, responsable de location de matériel de ski.
Pour Mjid, un mordu de la station, «il n’y a pas grand chose à voir dans la ville, un petit centre préservé où franchement il n’y a rien d’exceptionnel à voir, et niveau animation, sérieusement il n’y a rien».
Mehdi, ressortissant marocain résidant à l’étranger, affirmé aimer «le charme du centre et de ses rues, les nombreuses curiosités architecturales, ses commerces variés, l’ambiance qui réside dans les rues et sur les terrasses des cafés», regrettant toutefois la faiblesse des moyens de divertissements et de loisirs.
Réputée aussi par ses dayas, lacs et sources et par la prépondérance des eaux souterraines par rapport aux eaux de surface, la province d’Ifrane est connue par l’importance du couvert forestier (42 %), la richesse de la faune terrestre et aquatique (50 % d’espèces de mammifères et 60 % d’espèces d’oiseaux du Maroc) et la présence de paysages et de sites naturels tout aussi beaux les uns que les autres.
Le développement d’Ifrane intéresse non seulement l’Etat mais aussi les hôteliers, les commerçants, les entrepreneurs, sans oublier les amateurs de ski, d’où la nécessité d’une étroite collaboration et d’un partenariat entre les services public et privé.
L’expérience de cette année prouve en tout cas que la province a bien sa partie à jouer sur la carte touristique marocaine, et que la station doit pouvoir faire de plus grands efforts d’infrastructures pour répondre aux besoins et attentes de ses visiteurs, nationaux ou internationaux. Mohammed FarhaneSource: albayane.ma | |
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