Trois hommes l'avaient précédée dans l'espace en s'offrant la balade pour 20 millions de dollars: Anousheh Ansari s'est envolée de Baïkonour cette nuit pour huit jours dans la station spatiale internationale.
Depuis le premier voyage spatial, celui de Youri Gagarine en 1961, on compte maintenant près d'un demi-millier (un peu plus de 450) de cosmonautes, astronautes et spationautes. Parmi eux, une énorme majorité d'hommes pour une trentaine de femmes, la voie ayant été ouverte pour ces dernières par la Soviétique Valentina Terechkova en 1963. Sans oublier que la Lune ne fut foulée que par des hommes - douze exactement avec les missions Apollo.
Pour les débuts du loisir spatial, la féminisation est allée un peu plus vite, puisque dans la nuit du 17 au 18 septembre, une femme est devenue la première touriste de son sexe après trois hommes de 2001 à 2005, tous les quatre étant clients de l'entreprise privée Space Adventures.
Américaine, comme deux d'entre eux, et comme tous capable de payer environ 20 millions de dollars et de subir six mois durant l'entraînement nécessaire, Anousheh Ansari s'est envolée du cosmodrome russe de Baïkonour vers la station spatiale internationale (ISS). L'arrimage de la fusée Soyouz est prévu mercredi et la mission doit durer au total huit jours.
Une mécène du développement privé de l'espace
D'origine iranienne, Anousheh Ansari, 40 ans, est une brillante inventrice, ingénieure et femme d'affaires. Elle est à l'origine de l'entreprise Telecom Technologies, dont la vente a fait d'elle une millionnaire, puis de la société Prodea Systems qu'elle préside et vient de lancer simultanément à son départ évidemment très médiatique.
Avec sa famille elle a cofinancé le Ansari X-Prize, récompense de 10 millions de dollars au premier véhicule privé qui irait dans l'espace deux fois en quinze jours. Ce prix fut remporté en 2004.
Son voyage doit durer dix jours, jusqu'au 28 septembre, dont huit dans la station spatiale. Voyageuse active, elle doit effectuer plusieurs expériences sanguines et musculaires pour l'Agence spatiale européenne (ESA) et tester des nouveaux équipements - y compris ceux de sa nouvelle entreprise.
Source :Web