Tata : un patrimoine culturel et naturel d'une grande richesse
La ville de Tata, centre urbain du Sud marocain, promue chef-lieu de la province du même nom en 1977 et commune urbaine en 1992, bénéficie d'un patrimoine culturel et naturel d'une grande richesse et d'infrastructures socio-éducatives prometteuses.
Située dans la région de Guelmim-Essmara (Sud Est du Royaume) au confluent de deux oueds, la ville représente, avec son chapelet d'oasis et ses nombreux ksour, l'un des principaux points de rencontre entre l'Anti-Atlas, le Jbel Bani et les vastes espaces sahariens.
Située sur la route nationale n 12 dite "route des oasis" reliant Sidi Ifni à Erfoud, à égale distance entre Agadir et Guelmim (280 km), la ville de Tata compte une population de 121.618 (recensement de 2004).
La province se caractérise par un climat désertique et par une température moyenne (24 C). Les amplitudes thermiques sont prononcées : la moyenne des températures minimales de janvier est de 6,7 C, alors que celle des températures maximales de juillet est de 45 C.
Les principales activités urbaines de Tata sont axées sur l'administration et le commerce, alors que les activités économiques productives restent dominées par l'agriculture et le tourisme qui bénéficie d'importants atouts.
Concernant l'organisation administrative et communale, la province de Tata compte 4 pachaliks, 3 Cercles, 8 Caïdats, 8 municipalités et 16 communes rurales.
Le secteur agricole joue un rôle déterminant dans le tissu économique local occupant environ 80 pc de la population active. Il est aussi dominé par une activité pastorale issue d'une vocation traditionnelle enracinée dans le mode de vie nomade. L'agriculture pratiquée au niveau des oasis alimentées en eau est une agriculture de subsistance.
Le palmier dattier constitue la principale espèce arboricole du sud marocain, la province de Tata compte environ 1.141.808 palmiers dattiers, dont seulement 35 pc sont productifs et ce, à cause des effets de la sécheresse et de la maladie de "Bayoud" qui ne cesse d'envahir les palmeraies du sud.
L'élevage est la deuxième activité exercée en raison de la disponibilité des pâturages et de parcours de transhumance au long des oueds et dans les oasis.
Concernant le domaine forestier, la superficie est de 247.400 Ha constitué essentiellement d'espèces typiquement locales.
Pour ce qui est de l'industrie et des mines, la province regorge d'importants minerais (Cuivre, plomb, Barytineà), mais le coût élevé de l'extraction, l'éloignement de la province des marchés d'écoulement, ainsi que la demande limitée sur ces minerais au niveau national et international sont autant de facteurs qui sont derrière la sous exploitation voire même l'inexploitation de ces richesses.
L'artisanat compte aussi parmi les principales activités économiques dans la province de Tata. Ce secteur joue un rôle très important en matière d'emploi en occupant presque 1.455 artisans, dont 704 femmes. La tapisserie, la poterie, la vannerie et la bijouterie sont des activités qui enrichissent ce secteur.
Pour ce qui est du commerce, l'activité est animée par un commerce de détail en produits alimentaires et de service. Les dattes se commercialisent à hauteur de 50 pc dans les marchés locaux et 50 pc à l'extérieur de la province.
S'agissant du tourisme, la province de Tata offre une combinaison de montagnes, de déserts, d'immenses palmeraies, de Ksour d'une qualité atypique et des sites rupestres des plus anciens au Maroc.
La province est également dotée d'infrastructures touristiques lui permettant d'attirer une clientèle internationale, avec une capacité d'accueil de 288 lits. Elle compte ainsi deux établissements hôteliers classés (3 étoiles et 2 étoiles), une maison d'hôte deuxième catégorie, deux gîtes d'étape (première catégorie), une auberge (première catégorie), 5 hôtels non classés et trois campings pour caravanes.
La ville draine annuellement plus de 20.000 touristes, toutes nationalités confondues, enregistrant 25.000 nuitées.
Les habitants de Tata organisent annuellement des moussems à caractère religieux et commercial, dont celui de Sidi Mohamed Ben Yaacoub (16 au 24 avril), Moussem Sidi Abdellah Ben Moubarak et moussem Sidi Abdellah Oudaoud (10 moharrem de l'Hégire).
En matière d'enseignement, la province de Tata dispose d'infrastructures scolaires importantes ayant contribué à la généralisation de la scolarisation des jeunes filles en milieu rural.
Au titre de l'année scolaire 2006-2007, 20.652 élèves dont 9.574 filles, ont été inscrits dans 62 écoles (857 classes), 7.713 élèves dont 3.250 filles ont poursuivi leurs études dans 10 collèges (206 classes), alors que 3.650 élèves dont 1.503 filles ont été inscrits dans les 6 lycées de la province (95 pc).
Quant à l'enseignement originel, 343 enfants dont 91 filles ont été inscrits dans le seul établissement scolaire dédié à cette formation (10 classes).
Le développement de Tata représente aujourd'hui un défi majeur, exprimé par les acteurs locaux qui veulent donner à leur ville la place qui lui échoit en tant que carrefour et relais, à l'intérieur d'un riche espace oasien.
MAP