Naima Webmaster
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| Sujet: Richesse naturelle et économique à préserver Mar 3 Fév - 4:30 | |
| Zones humides au Maroc Richesse naturelle et économique à préserver Longtemps soulevée et à maintes occasions soulignées, la problématique de la préservation des zones humides au Maroc ne semble pas trouver assez d'échos pour être réellement prise en considération par l'ensemble des intervenantsMerja Zerga une richesse floristique. (Photo : locationvacance.skyrock.com) Au Maroc, ces espaces, dont la journée mondiale est célébrée, ce lundi, sous le thème «d'Amont en aval, les zones humides nous relient les uns aux autres», sont restés jusqu'à une époque récente comme vitales soit pour leurs ressources ou leurs nuisances (paludisme, bilharziose,...) que pour leurs valeurs écologiques et leur biodiversité.
Il est vrai que dans un pays, considéré en grande partie comme aride, la ressource eau est précieuse, dans le sens où elle constitue un facteur limitant dans le développement de plusieurs régions, voire dans la survie de leurs populations.
Ces écosystèmes sont relativement riches en espèces endémiques, dont la plupart sont devenus rares ou menacés du fait qu'ils constituent un lieu d'escale, d'hivernage et de reproduction de centaines de milliers d'oiseaux d'eau dont certains sont parmi les plus rares, voire globalement menacés tels le Goéland d'Audouin, la Sarcelle marbrée, le Tadorne casarca, le Fuligule nyroca, le Hibou du Cap, la Foulque à crête, etc...
Carrefour des voies migratoires, les zones humides marocaines jouent un rôle prépondérant dans la migration des oiseaux du paléarctique occidental. Ainsi, le Détroit de Gibraltar constitue, au nord, un raccourci marin emprunté par la plupart des populations ouest-européennes continentales, d'une part, et d'autre part, la marge océanique ouest-saharienne, riche en zones humides et au climat adouci par l'Atlantique correspond à l'un des rares couloirs de migration transsaharienne.
Ces zones abritent, également, de nombreuses populations nicheuses d'espèces rares ou menacées. En outre, le littoral atlantique du pays se trouve sur la voie de migration Est-atlantique, empruntée par la plupart des oiseaux marins et côtiers nordiques, qui est également rejointe par les migrateurs en provenance de la Méditerranée.
Comparé aux autres pays maghrébins, le Maroc est le plus riche en zones humides, ses systèmes lacustres et lagunaires couvrent actuellement une superficie totale de plus de 200.000 ha, soit presque 0.3 pc de la superficie du pays. A ces systèmes, s'ajoutent près de 3500 km de côte marine, sans compter le réseau fluvial qui se mesure en dizaines de milliers de kilomètres.
Toutefois, les nuisances multiples dues aux progrès technologiques et à l'accroissement démographique, sont la cause de régression inquiétante des zones humides qui restent parmi les milieux les plus menacés à cause de la sur-exploitation de leurs ressources, du drainage et de la pollution qu'elles subissent.
Pour faire face à ces nuisances, le Maroc s'est engagé, depuis la ratification de la Convention Ramsar en 1980, dans la voie de l'élaboration des outils nécessaires à la mise en oeuvre d'une politique de conservation et de développement durable de ses ressources naturelles.
Dans cette stratégie, les zones humides occupent une place privilégiée du fait que le Plan Directeur des Aires Protégées en a identifié près de 84 qui devront être dotées, à l'horizon 2020, d'outils de gestion adéquats.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des Plans stratégiques de la Convention de Ramsar, le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification a lancé plusieurs projets visant le renforcement des efforts de conservation de la biodiversité des zones humides et la promotion du développement durable local et participatif.
Il a été procédé au lancement de plusieurs projets de développement et de conservation des richesses naturelles au niveau d'un certain nombre de zones humides, notamment Merja Zerga, et la mise en place du comité National Ramsar regroupant les départements et ONG concernés et qui a pour missions, notamment, d'assurer la coordination entre les différents intervenants et le renforcement des capacités nationales en matière de gestion des zones humides dans le cadre d'une nouvelle approche participative et partenariale.
Le Haut commissariat a veillé aussi à l'exécution du projet régional Medwet /Coast relatif à la conservation des écosystèmes littoraux et des zones humides qui englobe 5 zones humides méditerranéennes, à l'élaboration des plans d'aménagement de la zone humide de Larache et à l'actualisation de celui de Merja Zerga.
Le Haut commissariat vient aussi de présenter un projet de loi relatif aux aires protégées et qui a pour but d'établir un cadre juridique des différentes catégories de ces espaces, vu que la législation les régulant date de 1934. Aujourd'hui, l'aboutissement de ces actions passe inévitablement par une adhésion des populations et l'implication effective et matérielle des différents partenaires, en particulier les collectivités locales.
La sauvegarde et la préservation de cette richesse inestimable imposent, plus que jamais, l'adoption de mesures d'urgence basées sur une vision de développement durable permettant l'exploitation rationnelle des ressources forestières et la préservation des sites aux multiples fonctions écologiques et socio-économiques.Par MAPLematin.ma | |
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