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| "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage | |
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Auteur | Message |
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Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 9:39 | |
| A l’instar de tout acte culturel, artistique et folklorique, le tapis est un objet d’art basé sur une connaissance de civilisation ancestrale des peuples qui ont, tout le long de l’histoire, exprimé leur savoir à travers des moyens décoratifs, de sculptures, de poèmes, de dessins divers, de couleurs, etc...Le tapis est donc un objet artistique réalisé dans des familles de grande tradition pastorale et qui vivent en générale de l’élevage et de l’agriculture (donc des familles rurales). La fabrication des tapis traditionnels, sous toutes leurs formes, nécessite la présence de certaines conditions, des moyens et du matériel de bases dont, notamment :
- la laine pure et saine, comme matière première qui sera transformée en fils à différentes dimensions et propriétés variées, des colorants naturels… - un matériel adéquat (métier à tisser) de différentes formes, selon l’utilisation souhaitée - un personnel compétent maîtrisant les techniques traditionnelles de tissage et de motifs décoratifs
Le tissage des tapis constitue une activité essentielle dans certains milieux, car il joue un rôle économique primordial pour la subsistance des familles. Il s’inscrit ensuite dans un mode de commercialisation traditionnel, basé sur le troc. Dans un ménage l’homme et la femme travaillent en coopération. La femme s’occupe du tissage et du modelage des tapis et le mari s’occupe de la commercialisation dans les marchés hebdomadaires, et fait, en contre partie, l’achat des produits alimentaires et autres produits dont ils ont besoin pour vivre.
De point de vue artistique, le meilleur tapis est encore fait dans certaines régions berbères à base de produits naturels locaux (colorants). Les motifs décoratifs utilisés sont l’expression de la culture de la tribu dont est originaire le produit. Ces motifs relatent l’esprit de cohabitation qui a toujours existé dans ces tribus depuis une histoire lointaine avec les peuples de différentes convictions et de différentes civilisations (musulmans, juifs, berbères, chrétiens). Les tribus berbères constituent l’exemple le plus frappant de cet esprit de tolérance et de cohabitation. La maîtrise de l’art de tisser les tapis se transmet de mère en fille, ce qui constitue une tradition d’apprentissage dans les milieux ruraux. Le langage visuel traditionnel commun de la collectivité ainsi que les techniques permettant de nouer avec doigté les fils d’un tissage est aussi appris sur le tas, en confrontation avec la réalité. Les motifs décoratifs figurant sur les différents tissages sont très significatifs, et diffèrent d’une tribu à une autre, ce qui fait de cet art une vraie mosaïque. Le tapis est une tradition plutôt berbérophone car c’est dans le Sud marocain, dans le Haut et le Moyen Atlas, qu’il a connu son épanouissement (sous le nom : Tazarbit). Le Centre Ait Ouaouzguit, dans la province de Ouarzazate, est l’un des principaux berceaux de cette production artisanale. Ce centre de renommée mondiale, est situé dans le Haut Atlas, là où la confection des tapis prédomine. En tant que haut lieu de l’artisanat en général et du tapis en particulier, Ait Ouaouzguit est à son tour composé de plusieurs points de production et notamment : - Tamassin - Ait Semgane - Ai Waya - Ait Ougharda - Tidili - Taznakt - Ait Ouchen -Ait Ameur, Znaga et Sektana comme points limitrophes.
La région dite "des mille Kasbahs" compte deux coopératives principales : - La coopérative de Ouarzazate - La Coopérative de Taznakht.
Le tapis de tradition berbères sont la catégorie la plus importante et la plus représentative à l’échelon mondial des tapis marocains. C’est une production typiquement Atlasique avec une décoration et des motifs exceptionnels, propres à chaque tribu précisément. On peut la subdiviser de la manière suivante :
- le tapis du moyen Atlas (région de Méknés, - Rabat), tribu Zemmour- Zaer- Zain- Bani Mtir- Ait Sgougou- Beni M’guil. - Le tapis Moyen Atlas (région de Fès – Taza). : Tribus Beni Ouarain – Ait Ighezzrane- Beni Alaham- Ait Halli –Ait youssi – Ait Seghrouchéne- Marmoucha- Ait Youb – Ait Izdeg- Aît Yaâcoub.
Les tapis du Haouz de Marrakech font partie des tapis ruraux. Les tribus noueuses de tapis qui entourent Marrakech sont presque toutes d'origine arabe; on cite ici les tapis de Rehamna, les tapis de H'mar et les tapis des Oulades Bousebaâ. Dans ces trois tribus, le nœud utilisé est le nœud symétrique. Les fils de chaînes sont en poil de chèvre ou en un mélange de poil de chèvre et de laine noire, les rangées de nœuds sont séparées par quatre à douze fils de trame, la trame est souvent en laine rouge, le tissage de ces tapis est lâche, on relève le même nombre de nœuds en longueur et en largeur. Une des caractéristiques des tapis du Haouz est leur lisière tissée en dents de scie pénétrant le velours noué, ces lisères sont tissées en poil de chèvre.
De façon générale, la composition artistique utilise des motifs simples qui prennent toutes les formes possibles : losange, carré, triangle, ligne en zigzag etc.Le tapis kilim berbère, est associé à l'art de tissage, à la broderie, mais aussi à l'art nomade berbère, à l'art des montagne de l'atlas. Les motifs de broderie émanent de signification et tatouages propre à chaque tribu et à chaque famille.
Les kilims peuvent être en laine ou en soie ; les motifs, transmis d’une génération à l’autre, varient selon les régions, comme les couleurs. Un bon tapis marocain peut compter jusqu’à 480 000 nœuds au mètre carré et peut demander jusqu’à neuf mois de travail, par exemple un tapis Taznakht, modèle berbère à point noué et aux couleurs naturelles telles que le safran, le henné, la menthe et autres.Réputés parmi les plus anciens tapis confectionnés au Maroc, les tapis de Taznakht ainsi que ceux de Zayane, avec les hanbal de la même région, font aujourd’hui la fierté de l’artisanat marocain. Originaire du Haut Atlas, le tapis de Taznakht est fait de noeuds sur deux lignes; leur fond est jaune, leurs dessins sont géométriques, denses de couleurs rouge, vert foncé et blanc cassé. Le hanbal est une pièce tissée, plus légère et moins épaisse que le tapis. Son utilisation diffère d'une région à l'autre: Il est utilisé comme couverture, comme sofa ou comme décoration pendant les fêtes nationales ou privées. Il remplace parfois le tapis. Les centres de sa production sont: Zayane, Zemmour, et Ouazguita.
Les matières premières utilisées dans ce genre de tapis sont la laine pure ou le coton de bonne qualité. Les fils se distinguent par leur filature perfectionnée et leur propreté. Le Hanbal est à dominante rouge avec du jaune du vert, du noir, et du marron. Ces couleurs sont obtenues à base de plantes existant dans la région qui le produit. Berbère d’origine, le hanbal porte forcément des motifs empruntant tantôt à la nature ses formes et traits, tantôt à l’alphabet amazigh quant à ses contours. Tapis Glaoui modèle tissé à point noué, travaillé à la main, représente un style unique dans son genre, il associe en lui même tous les arts de tissage de tapis, il est à la fois tissé, noué et brodé, des fils tendent sur les côtés, les berbères le plient en deux, nouent ces fils ensembles et obtiennent un sac pour leurs voyages. Les couleurs comme la laine sont d'origines naturels Source: www.tapisdumaroc.giulioromero.info
Dernière édition par Naima le Mer 23 Déc - 2:56, édité 2 fois | |
| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 9:42 | |
| L'un des beaux-arts exercé par l'homme, c'est une activités humaine spécifique faisant appel à certains facultés sensorielles esthétiques et intellectuelles. En fait le tapis est un ouvrage textile, fait pour être étendu sur le sol ,c'est une pièce décorative fabriquée selon une technique manuelle particulière et suivant le tracé d'un dessin mono ou multi couleurs principalement le ROUGE, LE VERT et LE BLEU.Tapis Zayane | |
| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 10:30 | |
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Après les diverses opérations liées à la préparation de la laine, le tissage proprement dit peut commencer. C'est en fait de la finesse et de la solidité des fils de chaîne et des fils de trame que dépend la valeur d'un tapis.
Deux parties essentielles le composent : la haute laine et le tissu de fond. Le nombre de nœuds au décimètre carré varie entre 50 dans un tapis du Haut-Atlas et 400 dans un tapis citadin de Rabat. On classe dans la famille des tapis ruraux les tapis du Moyen Atlas, les tapis du Haut Atlas et les tapis du Haouz de Marrakech.
Laine et tissage
De nos jours encore, dans certaines régions du Maroc, la laine est considérée comme un cadeau du ciel; on lui attribue le don de protéger l'homme des forces maléfiques. Depuis la tonte jusqu'à l'ourdissage, la laine est donc traitée avec soin et travaillée selon un rituel très précis, qui se transmet de génération en génération.
Ainsi, après la tonte, la laine est gardée dans un coin discret de la maison. Lors du lavage de la laine à la rivière les tisseuses prononcent ces mots : "La laine comme le blé génère l'abondance".
Quant à la teinture, qui a pour objet de modifier l'aspect de la laine sans en modifier les qualités principales d'isolant thermique, de résistance à l'usage et de confort visuel et tactile, elle obéit encore dans certaines régions à un rite précis. La veille de l'opération de teinture, on expose les différents bains à la lueur des étoiles pour chasser les forces maléfiques. La tisseuse, fumige la laine prête à être teinte et la cache loin des regards, puis, elle se purifie elle-même comme si elle se préparait pour la prière. Le lendemain, à l'aube, la tisseuse retourne vers le bain qu'elle a exposé aux étoiles sans se tourner ni à gauche ni à droite puis elle commence l'opération de teinture après avoir prononcé une prière, la "Basmala".
Pour l'ourdissage, la tisseuse demande à deux voisines de l'aider à monter son métier à tisser. Après avoir planté les deux piquets de l'ourdissoir, la propriétaire du métier à tisser prononce la "Basmala" puis écrase quelques morceaux de sucre entre les deux piquets. Puis, les trois tisseuses se mettent à chanter les phrases suivantes : "Nous voulons monter le métier, chaque métier voyant le jour doit être achevé".
Malheureusement, les techniques ancestrales de teinture tendent à se perdre. Si la tradition orale des teintures végétales est toujours dans les mémoires, elles ne sont plus très souvent employées de nos jours pour les laines qui entrent dans la fabrication du tapis marocain. Depuis quelques années, les autorités entreprennent des recherches afin de retrouver les anciens procédés de teinture naturelle. Un projet ambitieux qui rendra aux tapis ses lettres de noblesse.
Le saviez-vous ?
Dans certaines tribus de l'Atlas, lorsqu'une femme achète un tapis (dont la confection prend souvent plus d'un an), l'avènement est vécu comme une manne de Dieu et donne lieu à une véritable fête. Par contre, dans d'autres tribus, l'achèvement d'un tapis est considéré comme la perte d'un enfant que l'on a conçu, élevé et vu grandir pour finalement le voir partir. Son achèvement est alors accueilli par des cris et des pleurs.
Les tapis citadins
L'appellation de "tapis citadins" s'applique surtout pour les tapis de Rabat et de Médiouna, tous deux d'inspiration orientale. Ceux-ci comptent entre 40.000 et 90.000 points au mètre carré suivant le niveau de qualité désiré.
Les tapis de Médiouna se singularisent par l'importance accordée au champ central qui comporte souvent plusieurs médaillons.
Les tapis citadins sont en général très longs, presque disproportionnés. C'est une simple adaptation aux dimensions des salles marocaines, d'architecture andalouse.
Les tapis du Moyen Atlas
Le Moyen Atlas abrite la majeure partie des tribus qui tissent les tapis (Béni M'Guild...). Ces tapis sont connus pour leurs velours blanc et soyeux.
Les nœuds ont une hauteur qui atteint parfois 10 cm ou plus. Ces tapis servent de matelas, de couvertures, et montrent un décor simple fait de losanges. Ces tapis sont appelés "achdif". Les tapis du Moyen Atlas sont tissés selon des techniques qui varient quelque peu d'une tribu à l'autre. Les tapis du Haut Atlas
Les tapis du Haut-Atlas sont tissés selon une technique similaire à celle du tapis citadin. Les tapis du Haut Atlas sont également appelés les tapis des Aït Ouaouzguites, tribu qui peuple le territoire se trouvant entre Ouarzazate et Taznakht.
Métiers à tisser
Les métiers à tisser utilisés appelés localement "Astta" sont dans leur grande majorité en bois et en métal. Les montants sont métalliques, les ensouples sont à base de madrilliers en bois à base rectangulaire. Le tissage sur ces métiers donne un tapis avec des franges sur un seul côté. Les métiers entièrement métalliques, à ensouples cylindriques permet le tissage de tapis avec des franges des deux côtés. Ils sont peu nombreux.
Les tapis du Haouz de Marrakech
Les tapis du Haouz de Marrakech font partie des tapis ruraux. Les tribus noueuses de tapis qui entourent Marrakech sont presque toutes d'origine arabe; on cite ici les tapis de Rehamna, les tapis de H'mar et les tapis des Oulades Bousebaâ. Dans ces trois tribus, le nœud utilisé est le nœud symétrique. Les fils de chaînes sont en poil de chèvre ou en un mélange de poil de chèvre et de laine noire, les rangées de nœuds sont séparées par quatre à douze fils de trame, la trame est souvent en laine rouge, le tissage de ces tapis est lâche, on relève le même nombre de nœuds en longueur et en largeur.
Une des caractéristiques des tapis du Haouz est leur lisière tissée en dents de scie pénétrant le velours noué, ces lisères sont tissées en poil de chèvre. De façon générale, la composition artistique utilise des motifs simples qui prennent toutes les formes possibles : losange, carré, triangle, ligne en zigzag etc...
Source: taznakhtanmoguar.com
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 10:32 | |
| La haute valeur artistique du tapis des tribus berbères a déjà inspiré des artistes comme Paul Klee et Le Corbusier. Couverture Cet ouvrage présente de nouvelles conceptions sur les débuts du tapis berbère et sur l'origine et la signification de ses motifs. Le tapis berbère authentique ne descend pas des tapis d'Orient bien connus de l'ère islamique ; mais la similitude de la technique du nouage et de certains motifs indique des racines communes, qui remontent au néolithique d'Asie Mineure. A l'écart des grandes civilisations de l'Antiquité et loin des échanges culturels de la Route de la Soie, le tapis berbère, dans les régions montagneuses de l'Atlas et les plaines atlantiques, a gardé son originalité.
Ceci le prédestine plus qu'aucun autre à l'explication des symboles à partir de leur origine.
Puisque les textiles ne résistent pas à l'usure du temps et qu'il n'y a pas de chaînes de pièces probantes à travers les siècles et millénaires, c'est ici, pour la première fois, qu'un auteur présente les résultats d'études comparatives approfondies. Il rapproche les motifs du tapis berbère des signes de l'art pariétal et des artefacts des premières cultures de l'homme ; il démontre que le tapis berbère connaît les mêmes principes dans l'emploi des signes et des formes et qu'on y découvre une étonnante ressemblance ou correspondance même avec les phénomènes du paléolithique supérieur de l'Europe et du néolithique d'Orient et du bassin méditerranéen. Ainsi, le tapis berbère peut être considéré comme le dernier témoignage authentique de ce monde archaïque.
Le langage abstrait et géométrique du tapis berbère est dérivé à l'origine du corps et de la forme et fonction des organes sexuels humains. Il se base sur la dualité ; et la rencontre des deux sexes devient l'expression d'une magie de la fertilité qui, jadis, était universelle et comprenait toute la nature. Création artistique de la femme berbère, son tapis reflète avant tout les phases de sa vie et l'expérience de sa vie sexuelle : comme vierge, comme nouvelle mariée, l'union avec l'homme, la grossesse et l'enfantement.
L'ouvrage ne s'arrête pas à l'interprétation des textiles. L'analyse détaillée des documents et la comparaison avec d'autres domaines des sciences : art rupestre, statuaire, céramique, architecture, linguistique etc. font que la symbolique en général est concernée. Le livre est rédigé d'une façon compréhensible pour tout le monde. Il ne s'adresse pas seulement à des amateurs et spécialistes de tapis, à des archéologues et ethnologues, mais à tous ceux qui sont intéressés aux origines de l'art et pour qui le déchiffrement du langage symbolique apporte des connaissances approfondies et la compréhension du vrai sens.
L'auteur
Bruno Barbatti est né en 1926 à Zurich d'un père architecte d'origine italienne et d'une mère d'origine allemande. Il est et se sent Suisse. Il fait des études supérieures aux universités de Fribourg, de Paris (Sorbonne), de Florence et de Zurich où il obtient un doctorat es Lettres (histoire et langue allemande).
Il épouse Dominique Abadie, une Française née à Paris, agrégative de Lettres. Il devient et reste pendant trente-cinq ans professeur d'Histoire et d'Histoire de l'Art au Lycée Scientifique (MNG Rämibühl) de Zurich dont il avait été l'élève. Il joint ainsi à la précision du scientifique la sensibilité artistique du littéraire.
De nombreux voyages et séjours au Maroc, en particulier à Marrakech où sa femme, écrivain, enseigne quelques années au lycée Mohamed V, lui font apprécier la culture berbère. Le tapis berbère fascine le couple. Il acquiert au fil des années, pour le seul plaisir esthétique, de nombreuses pièces qui devaient se révéler, 30 ans plus tard, une collection de choix.
Quelques-unes ont été exposées au Musée Bellerive de Zurich, en 1996. Avec la conférence de l'ICOC à Marrakech en 1995, cette exposition a déclenché l'intérêt que l'on porte de nos jours au tapis berbère.
Depuis lors, l'esprit curieux et critique a conduit l'auteur à des recherches systématiques et personnelles pour déterminer l'origine de ces symboles et leur signification. Le présent livre en est le témoignage. Aux lecteurs d'en juger. Mais, certainement, tous les amateurs du tapis berbère et les amoureux du Maroc, et tous ceux qui reconnaissent dans la symbolique un sens plus profond de la réalité, y trouveront images, connaissance et vision. Tarik ESSAADISource: emarrakech.info | |
| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 11:51 | |
| Pour un nomade, les tapis sont, après la toile de tente tissée en laine de dromadaire, la première, voir la seule pièce d’ameublement. Des khaïmas (tentes berbères) de l’Atlas aux riches palais Glaouis ou Fassis, les tapis sont nombreux, moelleux, colorés, richement décorés. Ils recouvrent le sol, où ils peuvent être empilés en plusieurs couches, l’hiver ils sont accrochés aux murs pour protéger du froid des carrelages, ils recouvrent les divans, les lits, les plus petits peuvent aussi servir de vêtements comme les Hamdira des Aït Haddidous…
Autrefois, on trouvait dans chaque famille un métier à tisser, où les jeunes filles préparaient leur trousseau de mariage. Aujourd’hui la fabrication est assurée en partie par des coopératives, des ateliers, notamment à Tazenakht, mais à la campagne, ou sous la tente des nomades, de nombreuses femmes tissent encore des tapis, pour elles et leur famille, ou pour un revenu non négligeable. En dehors de Tazenakht, d'autres coopératives, comme celle d'Agouim, produisent aussi des tapis de qualité.Laine qui sera utilisée pour un tapis zemmouri Les sortes de tapisLes tapis « de ville » se fabriquent essentiellement dans la région de Rabat, et c’est ainsi qu’on les nomme. Leurs motifs, géométriques et floraux, sont fortement inspirés des tapis turcs, qui leur ont servi d’inspiration au début. Les tapis des villages et des nomades sont très variés, et même s’ils sont plus rustiques, peuvent être aussi d’excellente qualité. On va les différencier en fonction de leur mode de fabrication (tissés, noués, brodés), de leurs bordures (un ou deux côtés à franges, ou quatre côtés), de leur matière, en laine ou en fibres végétales, et bien sûr en fonction de leur origine et des motifs et couleurs traditionnels de chaque tribu. Les tapis peuvent donc être : •tissés et noués, •tissés et brodés, c’est le hembel, hanbel ou encore mergoum (en berbère), que les marchands vous désigneront habituellement comme des kilims, •tissés, noués et brodés en relief, les plus précieux. Comment on fait un tapis Seules les femmes fabriquent les tapis, et seuls les hommes les commercialisent, à de très rares exceptions comme justement la coopérative d’Agouim, où les femmes vendent leur production elles-mêmes. La laine sera de mouton, jamais de dromadaire ou de chèvre. On peut aussi pour les tapis légers de l’été ou les nattes (agoutil) utilisées sous la tente sous les tapis, prendre de la fibre végétale, comme le cactus ou l’alfa. Enfin, si jamais on essaye de vous vendre un tapis avec de la soie, vous pouvez être sûr qu’il n’a pas été fabriqué au Maroc, car la soie n’a jamais été utilisée. Les couleurs traditionnelles étaient faites à partir de végétaux, d’écorce, d’urine de vache ou de sulfate de fer. Mais elles sont maintenant souvent remplacés par des laines directement teintes chez le producteur, avec des couleurs synthétiques. A long terme celles-ci tiendront beaucoup moins bien, en revanche, à court terme, les couleurs naturelles peuvent parfois dégorger, et tâcher le canapé sur lequel vous aurez étendu votre hanbel. Naturelles ou synthétiques, les couleurs des tapis neufs vont bouger, et passer un peu. Mais les couleurs naturelles se stabilisent en quelques années, alors que les couleurs synthétiques continuent à s’affadir. Les tapis de Chichaoua, par exemple, sont tissés et noués, souvent de couleur unie (rouge ou ocre), mais travaillés pour pouvoir être utilisés recto-verso, avec une face pour l’hiver et une pour l’été. Les Hamdira du Haut-Atlas ont de très longs nœuds, et servent de tapis, de couvertures et même de manteaux. C’est l’habit traditionnel des mariées de la région d’Imilchil. La photo ci-contre montre une belle collection de pièces anciennes. Les tapis glaouas (du nom de la tribu des Glaouis, qui ont régné pendant un demi-siècle sur le sud du Maroc, de Marrakech jusqu’aux confins de la vallée du Drâa) sont tissés, noués et brodés, ce qui donne un très bel effet de relief. Ils sont aussi reconnaissables à leur quatre côtés frangés, une exception au Maroc. Ils sont dans des tons intenses et chauds, noir, oranges et jaunes, tandis que les tapis de Ouarzazate sont plutôt dans les rouges, bleu et blanc, comme ceux de Tazenakht, connus pour leurs couleurs vives, qui ont peu à peu essaimé dans tout le Maroc. En remontant au nord, vers le Moyen Atlas, les fonds deviennent beige. Les motifs des tapis traditionnels•Le zigzag, un mode de voyage, représente aussi l’eau pour plus de contacts. •Les triangles inversés (comme un ><)représentent beaucoup de tentes opposées, la fête, le moussem, la rencontre. •Le scarabée est le symbole de la protection contre le mauvais œil. •La pyramide montre à la fois la pyramide sociale, aussi la maison, le douar, ou la grande tente avec les trois générations sous le même toit, les parents, les fils et les belles-filles et les petits enfants. •Les losanges représentent les 4 points cardinaux, le carré au milieu des losanges représentera les 4 éléments, les 4 saisons •La fibule, symbole amazigh, est une arme, son côté pointu perce l’oeil de celui qui veut vous jeter un sort, elle perce le mauvais œil, et elle est orientée vers son ennemi. •Les dromadaires symbolisent la dot, et aussi le moyen de chercher une nouvelle vie, ils sont typiques des tapis de mariage. •Les nœuds représentent les kasbahs, quand le tissage représentera les champs, les rivières, les montagnes. Source: www.oasisdemezgarne.com.. | |
| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:03 | |
| Outil "traditionnel" de tissage de tapis | |
| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:03 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:04 | |
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Dernière édition par Naima le Lun 12 Mai - 9:22, édité 1 fois | |
| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:04 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:08 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:09 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:11 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:11 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:13 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:13 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:14 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:32 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:32 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:33 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:33 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:34 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:34 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:35 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:38 | |
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| | | Naima Webmaster
Messages : 1800 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage Mar 6 Mai - 12:39 | |
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| Sujet: Re: "Tazarbite".. tapis berbère et l'art du tissage | |
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